Phantom of the Paradise - 1974 - Brian De Palma
Phantom of the Paradise - 1974 - Brian De Palma
Avec:
Gerrit Graham .... Beef
Jessica Harper .... Phoenix
Paul Williams .... Swan
William Finley .... Winslow Leach/The Phantom
Le résumé trouvé sur ce site:
http://briandepalma.online.fr/phantom_o ... radise.htm
Winslow Leach (William Finley), un jeune compositeur, se fait voler sa cantate intitulée Faust par un certain Swan (Paul Williams), producteur démoniaque d'une firme appelée "Death Records" et propriétaire d'une salle de spectacle, le "Paradise"... Bien décidé à récupérer ses créations musicales, Winslow s'introduit à "Death Records", mais Swan a donné des instructions visant à éloigner le chanteur de son sanctuaire. Pas désespéré pour autant, Winslow va entrer dans la salle des auditions. Là, il fera la connaissance et se prendra de sympathie avec Phœnix (Jessica Harper), qui chante un extrait de sa cantate. Il est vite mis dehors par les sbires de Swan, et il sera arrêté par deux policiers pour usage de stupéfiants. Il est envoyé à la prison de Sing-Sing où il se fait arracher les dents dans le cadre d'un programme de réinsertion. Devenu fou de rage après avoir entendu à la radio d'un des gardiens sa version de Faust par un groupe rock, les Juicy Fruits, Winslow s'évade de l'établissement pénitentiaire. Il s'introduit au sein de la maison de disques, mais, poursuivi par un gardien, il trébuche, se fait coincer la tête dans une énorme presse à disque et en ressort avec la tête à moitié brûlée, imprimée définitivement de la marque du disque... Il sort de la maison de disque, et plonge dans la rivière. Tout le monde le considère mort... Quelques temps plus tard, Winslow ré-apparaît, devenu "The Phantom of the Paradise"... Une bombe explose au "Paradise" pendant la répétition du spectacle. C'est signé le Fantôme (Winslow Leach portant un costume de cuir avec une cape et un masque d'oiseau de métal)...
Quel choc ce film a t'il dû être dans les années 70? Il ne ressemble à rien de ce qui pouvait se faire auparavent et je lui trouve encore aujourd'hui une certaine originalité qui fait de ce film un classique pour certains ou juste un film culte pour d'autres.
Le Phantom est bien le genre de film à créé des modes, à laisser son empreinte pour des décénies... Moi je dois dire qu'à chaque fois que je le revois je suis toujours surpris par la réalisation de De Palma. Ses mouvements de caméras, son utilisation des splits-screens, ses plans séquence...
L'histoire revisite Gaston Leroux en y ajoutant une pincée du Portrait de Dorian Gray et en transposant le tout dans un opéra rock survolté!
Cet opéra Rock étant une sorte de show à la Kiss et d'effets grand guignol à la Alice Cooper.
Les chansons sont d'ailleurs loin d'être aujourd'hui ridicule, même celle de Beef(Biceps en français).
Le Phantom quand à lui avec son look cuir et casque à du bien influencer le costumier de la guerre des étoiles pour le personnage de Dark Vador, le cuir noir et le démodulateur pour la voix du personnage étant très similaire.
Le casque même si différent est là lui aussi pour masquer d'atroces cicatrices.
Le dvd qui est dernièrement sortie offre une superbe image, mais ne propose malheureusement pas de sous-titres Français pendant les passages chantés.
A voir au moins une fois dans sa vie! 8)
10/10
P.S: Notez qu'il s'agit du 666ème post de ce forum!
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Vu il y a très peu, en effet un film complètement taré mais jouissif et purement rock'n'roll !
Ma critique :
A la croisée de références littéraires tel que Le portait de Dorian Gray, Faust voire Proust (le nom de Swan) et bien sûr Le fantôme de l'opéra, Phantom of the paradise, cet ovni de Brian de Palma rapidement devenu culte est également un modèle d'inventivité cinématographique. Le réalisateur y mulitplie en effet des "trucs" de caméra, tels que des ralentis, des accélérés, des split-screens. Cependant, rien de cela ne paraît jamais artificiel ou prétentieux car De Palma en joue avec beaucoup d'humour et s'en sert pour soutenir avec brio son propos d'une grande intelligence. Car c'est à une réflexion sur des thèmes éternels que nous invite le cinéaste : la nature de l'art, de la création, la soif de pouvoir et d'éternité. Placés dans l'univers du rock et des producteurs milliardaires, ces questionnements se révèlent à la fois universels et engendrant de nouvelles problématiques, comme celle du rapport à l'image : à l'heure du télévisuel tout-puissant, c'est sur une cassette vidéo que Swan conserve la trace de son pacte avec le diable du show-business. Les références littéraires et cinématographiques (Psychose, notamment) sont un bonheur. Volontairement outrancier, dans les décors, les costumes, le montage, la galerie de personnages impayables, l'interprêtation hallucinée (Paul Williams en producteur fourbe et démoniaque, et William Finley en artiste torturé et désespéré sont géniaux), Phantom propose une vision cruelle et violente de la réalité de l'art perverti par le règne de l'argent et de l'image. Résolumment rock'n'roll, le film est également servi par une musique inoubliable d'une grande qualité - des tubes pop rétro à la symphonie rock Faust, la BO est tout bonnement exceptionnelle. Film certes complètement barré mais où la grandiloquence n'est jamais vulgaire, la sophistication jamais artificielle, l'intelligence jamais démonstrative, Phantom of the paradise est tout simplement une excellent remise au goût du jour du Fantôme de l'opéra et un opéra rock des plus réussies.
Ma critique :
A la croisée de références littéraires tel que Le portait de Dorian Gray, Faust voire Proust (le nom de Swan) et bien sûr Le fantôme de l'opéra, Phantom of the paradise, cet ovni de Brian de Palma rapidement devenu culte est également un modèle d'inventivité cinématographique. Le réalisateur y mulitplie en effet des "trucs" de caméra, tels que des ralentis, des accélérés, des split-screens. Cependant, rien de cela ne paraît jamais artificiel ou prétentieux car De Palma en joue avec beaucoup d'humour et s'en sert pour soutenir avec brio son propos d'une grande intelligence. Car c'est à une réflexion sur des thèmes éternels que nous invite le cinéaste : la nature de l'art, de la création, la soif de pouvoir et d'éternité. Placés dans l'univers du rock et des producteurs milliardaires, ces questionnements se révèlent à la fois universels et engendrant de nouvelles problématiques, comme celle du rapport à l'image : à l'heure du télévisuel tout-puissant, c'est sur une cassette vidéo que Swan conserve la trace de son pacte avec le diable du show-business. Les références littéraires et cinématographiques (Psychose, notamment) sont un bonheur. Volontairement outrancier, dans les décors, les costumes, le montage, la galerie de personnages impayables, l'interprêtation hallucinée (Paul Williams en producteur fourbe et démoniaque, et William Finley en artiste torturé et désespéré sont géniaux), Phantom propose une vision cruelle et violente de la réalité de l'art perverti par le règne de l'argent et de l'image. Résolumment rock'n'roll, le film est également servi par une musique inoubliable d'une grande qualité - des tubes pop rétro à la symphonie rock Faust, la BO est tout bonnement exceptionnelle. Film certes complètement barré mais où la grandiloquence n'est jamais vulgaire, la sophistication jamais artificielle, l'intelligence jamais démonstrative, Phantom of the paradise est tout simplement une excellent remise au goût du jour du Fantôme de l'opéra et un opéra rock des plus réussies.
Re: Phantom of the Paradise - 1974 - Brian De Palma
Un très très grand plaisir, avec de bons morceaux.
Re: Phantom of the Paradise - 1974 - Brian De Palma
Oui tout à fait d'accord avec toi, l'un de mes préférés.vin a écrit :Un très très grand plaisir, avec de bons morceaux.