par pak » 23 avr. 2019, 16:06
L'Aventure du Poséidon (The Poseidon adventure) de Ronald Neame, sorti en 1972, est réédité par l'éditeur français BQHL Éditions.
Rappelons que ce fleuron du film catastrophe des années 1970, l'un des meilleurs, dont le succès lança cette mode qui envahit les écrans durant cette décennie, mode bien appuyée par l'autre classique du genre,
La Tour infernale, sorti deux ans plus tard.
Les bases du film catastrophe moderne y sont posées : parterre de stars vieillissantes et/ou défilé de noms connus, acteur principal à la mode, destins croisés sur les lieux du futur massacre, intrigue prétexte à rassembler un maximum de personnes sur les lieux du fatal accident, montée du suspense, signes avant-coureurs que quasi personne ne prend en considération, la catastrophe proprement dite, le jeu de massacre qui commence, la lutte des survivants, le sacrifice de certains, la bêtises d'autres... Tous ces éléments seront déclinés soit en partie, soit totalement, dans cet ordre ou avec quelques variations, éléments qui seront identiques lors de la résurgence du genre dans les années 1990, lorsque les effets spéciaux numériques permettront d'autres délires catastrophiques de plus en plus spectaculaires (
Daylight,
Volcano,
Le Pic de Dante,
Alerte ! ,
Twister,
Armageddon,
Deep Impact,
Fusion, etc.. ).
Les scènes avant le chavirage ont été tournées à bord du Queen Mary, paquebot transatlantique britannique, qui a effectué son voyage inaugural en mai 1936, et mis à la retraite en 1967. Depuis, il a été transformé en complexe hôtelier. C'est à son bord (ou presque) que l'intrigue du film a été créée. En effet, à la base du scénario, il y a un roman écrit par Paul Gallico, qui voyageait à bord du navire lorsque celui-ci fut frappé par une énorme vague qui envoya valser hommes et mobilier, heureusement sans grands dommages. Dans ses recherches, il s'aperçut que le navire avait déjà été secoué durant la seconde guerre mondiale (il était alors converti en transport de troupes) par une vague comme dans le film, qui aurait pu le faire chavirer.
Partant de là, si le film reste classique dans son déroulement, le fait que tout se passe dans un décor à l'envers, trompant nos repères visuels tout en dégageant un vrai sentiment de claustrophobie, cela rend le film aussi original que surprenant, le tout efficacement mis en boite par Ronald Neame malgré quelques clichés. Mais que serait un film catastrophe sans clichés ? Il tentera une nouvelle aventure catastrophique en 1978 avec
Meteor, hélas avec moins de brio. Quant à la suite tardive,
Le Dernier secret du Poséidon, sortie en 1979, malgré la présence de Michael Caine, elle est complètement ratée (ce qui nous évita un troisième opus qui était parait-il en préparation au cas où, montrant les survivants après le drame en car, qui se retrouveront coincés dans un tunnel, de nouveau confrontés au danger et luttant pour leur survie, idée qui sera finalement à la base de l'écriture de
Daylight une quinzaine d'années plus tard).
Oublions le remake de 2005, pas spécialement mauvais, mais inutile.
Cette réédition utilise le même master que le Blu-ray édité par la Fox en 2012, et aussi une partie des suppléments :
- Un making of de 25 minutes,
- Une interview du scénariste Stirling Silliphant,
- Un module nommé "Les héros du Poséidon",
- la bande-annonce.
Un livret est ajouté à cette édition.
A noter que la version Fox avait en plus des interviews, notamment des survivants du casting (tournées en 2005, à l'occasion de la sortie du remake), des comparatifs film/storyboard, un retour sur la scène montrant un passager tombant sur la verrière du hall (et qui a failli mal finir pour le cascadeur qui commente), un retour sur certaines scènes, trois galeries photo ainsi que trois commentaires audio.
Sort en combo Blu-ray/DVD ou en DVD seul. VF et VOst.
[b]L'Aventure du Poséidon[/b] (The Poseidon adventure) de Ronald Neame, sorti en 1972, est réédité par l'éditeur français BQHL Éditions.
Rappelons que ce fleuron du film catastrophe des années 1970, l'un des meilleurs, dont le succès lança cette mode qui envahit les écrans durant cette décennie, mode bien appuyée par l'autre classique du genre, [b]La Tour infernale[/b], sorti deux ans plus tard.
Les bases du film catastrophe moderne y sont posées : parterre de stars vieillissantes et/ou défilé de noms connus, acteur principal à la mode, destins croisés sur les lieux du futur massacre, intrigue prétexte à rassembler un maximum de personnes sur les lieux du fatal accident, montée du suspense, signes avant-coureurs que quasi personne ne prend en considération, la catastrophe proprement dite, le jeu de massacre qui commence, la lutte des survivants, le sacrifice de certains, la bêtises d'autres... Tous ces éléments seront déclinés soit en partie, soit totalement, dans cet ordre ou avec quelques variations, éléments qui seront identiques lors de la résurgence du genre dans les années 1990, lorsque les effets spéciaux numériques permettront d'autres délires catastrophiques de plus en plus spectaculaires ([b]Daylight[/b], [b]Volcano[/b], [b]Le Pic de Dante[/b], [b]Alerte ![/b] , [b]Twister[/b], [b]Armageddon[/b], [b]Deep Impact[/b], [b]Fusion[/b], etc.. ).
Les scènes avant le chavirage ont été tournées à bord du Queen Mary, paquebot transatlantique britannique, qui a effectué son voyage inaugural en mai 1936, et mis à la retraite en 1967. Depuis, il a été transformé en complexe hôtelier. C'est à son bord (ou presque) que l'intrigue du film a été créée. En effet, à la base du scénario, il y a un roman écrit par Paul Gallico, qui voyageait à bord du navire lorsque celui-ci fut frappé par une énorme vague qui envoya valser hommes et mobilier, heureusement sans grands dommages. Dans ses recherches, il s'aperçut que le navire avait déjà été secoué durant la seconde guerre mondiale (il était alors converti en transport de troupes) par une vague comme dans le film, qui aurait pu le faire chavirer.
Partant de là, si le film reste classique dans son déroulement, le fait que tout se passe dans un décor à l'envers, trompant nos repères visuels tout en dégageant un vrai sentiment de claustrophobie, cela rend le film aussi original que surprenant, le tout efficacement mis en boite par Ronald Neame malgré quelques clichés. Mais que serait un film catastrophe sans clichés ? Il tentera une nouvelle aventure catastrophique en 1978 avec [b]Meteor[/b], hélas avec moins de brio. Quant à la suite tardive, [b]Le Dernier secret du Poséidon[/b], sortie en 1979, malgré la présence de Michael Caine, elle est complètement ratée (ce qui nous évita un troisième opus qui était parait-il en préparation au cas où, montrant les survivants après le drame en car, qui se retrouveront coincés dans un tunnel, de nouveau confrontés au danger et luttant pour leur survie, idée qui sera finalement à la base de l'écriture de [b]Daylight[/b] une quinzaine d'années plus tard).
Oublions le remake de 2005, pas spécialement mauvais, mais inutile.
Cette réédition utilise le même master que le Blu-ray édité par la Fox en 2012, et aussi une partie des suppléments :
- Un making of de 25 minutes,
- Une interview du scénariste Stirling Silliphant,
- Un module nommé "Les héros du Poséidon",
- la bande-annonce.
Un livret est ajouté à cette édition.
A noter que la version Fox avait en plus des interviews, notamment des survivants du casting (tournées en 2005, à l'occasion de la sortie du remake), des comparatifs film/storyboard, un retour sur la scène montrant un passager tombant sur la verrière du hall (et qui a failli mal finir pour le cascadeur qui commente), un retour sur certaines scènes, trois galeries photo ainsi que trois commentaires audio.
Sort en combo Blu-ray/DVD ou en DVD seul. VF et VOst.
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