par kiemavel1 » 29 nov. 2015, 10:04
Commando en Corée - Hell in Korea (USA) / A Hill in Korea (UK) - 1956
Réalisation : Julian Amyes / Production : Anthony Squire / Scénario : Ian Dalrymple, Ronald Spencer, Anthony Squire d'après le roman de Max Catto
A Hill In Korea / Photographie : Freddie Francis / Musique : Malcolm Arnold / Montage : Peter R. Hunt
Avec George Baker (le Lt. Butler), Harry Andrews (le Sgt. Payne), Stanley Baker (le caporal Ryker), Michael Medwin (Docker), Ronald Lewis (Wyatt), Stephen Boyd (Sams), Victor Maddern (Lindop), Robert Shaw (Hodge), Michael Caine (Lockyer)
Une patrouille de soldats britanniques engagés dans la guerre de Corée est envoyée en mission de reconnaissance. Alors que les soldats fouillent un village, une bombe placée dans une des maisons explose, tuant l'un des hommes. Alors que les soldats tentent de regagner leur ligne, ils sont attaqués par des troupes nord-coréennes et chinoises et ils se retrouvent vite encerclés et contraints de battre en retraite. Après avoir repoussés plusieurs attaques, ils trouvent refuge dans un temple en ruine situé au sommet d'une colline. Isolée du gros des troupes et privée de moyens de communication en raison de la négligence d'un des hommes, la patrouille se retrouve encerclée par des assaillants en bien plus grand nombre…
Une fois de plus, les concepteurs du film avaient construit une histoire sur une patrouille livrée à elle même. Elle est constituée d'une quinzaine d'hommes : une dizaine d'appelés, un lieutenant commandant le bataillon et ses sous-officiers (interprétés par des stars de l'époque…et encore plus de stars en devenir). Ils sont de toutes origines sociales et assez bien caractérisés sans que rien ne soit révolutionnaire non plus. Dans le rôle du plus haut gradé, on découvre un jeune homme indécis et manquant d'expériences (interprété par George Baker). Son second - et la seconde tête d'affiche - le sergent interprété par Harry Andrews est au contraire un rude vétéran expérimenté. Un dur, ascendant psychopathe (Stanley Baker). Un trouillard (interprété par Ronald Lewis), etc…Des groupes se constituent : on s'assemble par classes sociales (et cet aspect là, typiquement britannique, est la grande différence notable avec le tout venant des pendants américains). On se chamaille. On s'amuse (le film est un peu bavard mais les dialogues sont parfois brillants et assez drôles). On parle du pays. On se moque de l'ennemi (surtout chez les fils de pauvres, on donne du
Chink et du
Gook à tout va, les équivalents du
bridé ou du
chintock). On a peur… Les caractères se révèlent et les dangers auxquels sont exposés les hommes permettent de révéler les héros et les lâches…Et on meurt de toutes les façons, y compris de manière absurde : les anglais sont en effet victimes d'un "tir ami", les américains bombardant accidentellement leur position.
Dans des rôles secondaires, on remarque déjà Robert Shaw (Hodge) et Stephen Boyd (Sims) mais beaucoup moins Michael Caine (Lockyer), dans le premier film où il a quelques lignes de dialogue. Mais son rôle ne s'arrêtait pas la car il était aussi conseiller technique sur ce film. Il avait en effet servi en tant qu'appelé durant la guerre de Corée mais dans son autobiographie, il raconte que cette fonction de conseiller technique a été complètement ignorée pendant la réalisation du film. Par exemple, il n'a pas été écouté quand il a tenté expliquer comment on déployait réellement une patrouille engagée dans une action militaire ou bien on a laissé ses signes distinctifs d'officier à George Baker alors que Caine avait expliqué que, sur le terrain, un officier identifiable en tant que tel ne serait pas resté 10 secondes debout. Il s'est plaint aussi, non sans humour, que le tournage se soit déroulé en grande partie au Portugal…qui ne ressemble pas le moins du monde à la Corée ; ajoutant que le Pays de Galles aurait été plus ressemblant mais il n'en dit rien car il voulait rester au Portugal alors qu'il connaissait déjà le Pays de galles et pouvait y aller quand il le voulait.
Quand je parlais plus haut d'un éventuel équivalent américain, et bien on l'a - ou presque - puisque
J'ai vécu l'enfer de Corée (The Steel Helmet) de Samuel Fuller présente quelques similitudes avec le film de Julian Aymes dont une d'importance puisque dans les deux cas un groupe de soldats harcelés par l'ennemi trouve refuge dans un temple Bouddhiste mais la comparaison s'arrête presque à ce contexte commun...Édité en Grande-Bretagne (vo) et en Espagne (vo, vost espagnole).
[center][url=http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=677784sl1600.jpg][img]https://www.cinefaniac.fr/image/hp0/11/677784sl1600.jpg[/img][/url][/center]
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Réalisation : Julian Amyes / Production : Anthony Squire / Scénario : Ian Dalrymple, Ronald Spencer, Anthony Squire d'après le roman de Max Catto [i]A Hill In Korea[/i] / Photographie : Freddie Francis / Musique : Malcolm Arnold / Montage : Peter R. Hunt
Avec George Baker (le Lt. Butler), Harry Andrews (le Sgt. Payne), Stanley Baker (le caporal Ryker), Michael Medwin (Docker), Ronald Lewis (Wyatt), Stephen Boyd (Sams), Victor Maddern (Lindop), Robert Shaw (Hodge), Michael Caine (Lockyer)
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Une patrouille de soldats britanniques engagés dans la guerre de Corée est envoyée en mission de reconnaissance. Alors que les soldats fouillent un village, une bombe placée dans une des maisons explose, tuant l'un des hommes. Alors que les soldats tentent de regagner leur ligne, ils sont attaqués par des troupes nord-coréennes et chinoises et ils se retrouvent vite encerclés et contraints de battre en retraite. Après avoir repoussés plusieurs attaques, ils trouvent refuge dans un temple en ruine situé au sommet d'une colline. Isolée du gros des troupes et privée de moyens de communication en raison de la négligence d'un des hommes, la patrouille se retrouve encerclée par des assaillants en bien plus grand nombre…
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Une fois de plus, les concepteurs du film avaient construit une histoire sur une patrouille livrée à elle même. Elle est constituée d'une quinzaine d'hommes : une dizaine d'appelés, un lieutenant commandant le bataillon et ses sous-officiers (interprétés par des stars de l'époque…et encore plus de stars en devenir). Ils sont de toutes origines sociales et assez bien caractérisés sans que rien ne soit révolutionnaire non plus. Dans le rôle du plus haut gradé, on découvre un jeune homme indécis et manquant d'expériences (interprété par George Baker). Son second - et la seconde tête d'affiche - le sergent interprété par Harry Andrews est au contraire un rude vétéran expérimenté. Un dur, ascendant psychopathe (Stanley Baker). Un trouillard (interprété par Ronald Lewis), etc…Des groupes se constituent : on s'assemble par classes sociales (et cet aspect là, typiquement britannique, est la grande différence notable avec le tout venant des pendants américains). On se chamaille. On s'amuse (le film est un peu bavard mais les dialogues sont parfois brillants et assez drôles). On parle du pays. On se moque de l'ennemi (surtout chez les fils de pauvres, on donne du [i]Chink[/i] et du [i]Gook[/i] à tout va, les équivalents du [i]bridé[/i] ou du [i]chintock[/i]). On a peur… Les caractères se révèlent et les dangers auxquels sont exposés les hommes permettent de révéler les héros et les lâches…Et on meurt de toutes les façons, y compris de manière absurde : les anglais sont en effet victimes d'un "tir ami", les américains bombardant accidentellement leur position.
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Dans des rôles secondaires, on remarque déjà Robert Shaw (Hodge) et Stephen Boyd (Sims) mais beaucoup moins Michael Caine (Lockyer), dans le premier film où il a quelques lignes de dialogue. Mais son rôle ne s'arrêtait pas la car il était aussi conseiller technique sur ce film. Il avait en effet servi en tant qu'appelé durant la guerre de Corée mais dans son autobiographie, il raconte que cette fonction de conseiller technique a été complètement ignorée pendant la réalisation du film. Par exemple, il n'a pas été écouté quand il a tenté expliquer comment on déployait réellement une patrouille engagée dans une action militaire ou bien on a laissé ses signes distinctifs d'officier à George Baker alors que Caine avait expliqué que, sur le terrain, un officier identifiable en tant que tel ne serait pas resté 10 secondes debout. Il s'est plaint aussi, non sans humour, que le tournage se soit déroulé en grande partie au Portugal…qui ne ressemble pas le moins du monde à la Corée ; ajoutant que le Pays de Galles aurait été plus ressemblant mais il n'en dit rien car il voulait rester au Portugal alors qu'il connaissait déjà le Pays de galles et pouvait y aller quand il le voulait.
Quand je parlais plus haut d'un éventuel équivalent américain, et bien on l'a - ou presque - puisque [b]J'ai vécu l'enfer de Corée[/b] (The Steel Helmet) de Samuel Fuller présente quelques similitudes avec le film de Julian Aymes dont une d'importance puisque dans les deux cas un groupe de soldats harcelés par l'ennemi trouve refuge dans un temple Bouddhiste mais la comparaison s'arrête presque à ce contexte commun...Édité en Grande-Bretagne (vo) et en Espagne (vo, vost espagnole).