par kiemavel1 » 26 oct. 2016, 22:49
Hallelujah , j'ai enfin vu un film de J. Lee Thompson indiscutablement bon, et même très bon. Certes, il pompe parfois Clouzot (notamment dans une séquence qui détourne royalement la noyade de Vanel dans son cloaque bitumeux .. mais qui rend avec des intérêts, quand même ) ; le film de Thompson étant lui même assez évidemment pompé par les auteurs de Un taxi pour Tobrouk. Le point de départ est le même. Même période de la guerre et même localisation (Libye/Egypte) ; même situation de départ : en fuite pour échapper aux troupes ennemis, un groupe de militaires livrés à eux mêmes est contraint de traverser le désert pour rejoindre une ville encore tenue par leur camp ; avec dans les deux cas, un ennemi intérieur en plus des conditions extrêmes de l'expédition, de l'unique véhicule qui semble près de flancher et de la menace allemande. Avec tout de même une petite différence car les anglais avaient placé une jeune infirmière à bord de l'ambulance qui cherchait à rejoindre Alexandrie. Elle est l'atout charme ; celle à qui on se confesse plus facilement et celle aussi qui entraine une romance ; le seul aspect sans grand intérêt et même peu crédible de cette histoire. Sinon, on est dans le sérieux anglais comme on l'aime … ou pas. Grands acteurs dans la retenue, humour fin, subtilité psychologique et émotions contenues sont de mises là où les français mettront l'accent sur les grandes performances d'acteurs "grandes gueules" bien servis par les bons mots et les intentions évidentes d'un auteur principal à forte personnalité (Audiard). Avec en plus, coté anglais, plus de suspense (tout ce qui touche au personnage interprété par Anthony Quayle) contre plus d'humour (notamment autour du personnage qui tient le même rôle dans Tobrouk). Enfin, on arrive aux mêmes conclusions, mais si les antimilitaristes étaient contents dès le début de la version française de l'histoire, c'est seulement à la fin du film anglais que tout le monde est d'accord et c'est, au bout des épreuves (à peu de choses près, les mêmes d'ailleurs) au cours desquelles le traitre/l'ennemi s'était rendu également indispensable, que les personnages prennent totalement conscience de l'absurdité de la guerre et agissent en conséquence. Remarquable. Un taxi pour Tobrouk - Le désert de la peur : 1-1
Hallelujah , j'ai enfin vu un film de J. Lee Thompson indiscutablement bon, et même très bon. Certes, il pompe parfois Clouzot (notamment dans une séquence qui détourne royalement la noyade de Vanel dans son cloaque bitumeux .. mais qui rend avec des intérêts, quand même ) ; le film de Thompson étant lui même assez évidemment pompé par les auteurs de Un taxi pour Tobrouk. Le point de départ est le même. Même période de la guerre et même localisation (Libye/Egypte) ; même situation de départ : en fuite pour échapper aux troupes ennemis, un groupe de militaires livrés à eux mêmes est contraint de traverser le désert pour rejoindre une ville encore tenue par leur camp ; avec dans les deux cas, un ennemi intérieur en plus des conditions extrêmes de l'expédition, de l'unique véhicule qui semble près de flancher et de la menace allemande. Avec tout de même une petite différence car les anglais avaient placé une jeune infirmière à bord de l'ambulance qui cherchait à rejoindre Alexandrie. Elle est l'atout charme ; celle à qui on se confesse plus facilement et celle aussi qui entraine une romance ; le seul aspect sans grand intérêt et même peu crédible de cette histoire. Sinon, on est dans le sérieux anglais comme on l'aime … ou pas. Grands acteurs dans la retenue, humour fin, subtilité psychologique et émotions contenues sont de mises là où les français mettront l'accent sur les grandes performances d'acteurs "grandes gueules" bien servis par les bons mots et les intentions évidentes d'un auteur principal à forte personnalité (Audiard). Avec en plus, coté anglais, plus de suspense (tout ce qui touche au personnage interprété par Anthony Quayle) contre plus d'humour (notamment autour du personnage qui tient le même rôle dans Tobrouk). Enfin, on arrive aux mêmes conclusions, mais si les antimilitaristes étaient contents dès le début de la version française de l'histoire, c'est seulement à la fin du film anglais que tout le monde est d'accord et c'est, au bout des épreuves (à peu de choses près, les mêmes d'ailleurs) au cours desquelles le traitre/l'ennemi s'était rendu également indispensable, que les personnages prennent totalement conscience de l'absurdité de la guerre et agissent en conséquence. Remarquable. Un taxi pour Tobrouk - Le désert de la peur : 1-1