par kiemavel1 » 19 nov. 2015, 00:46
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A Bataan, durant la seconde guerre mondiale, le lieutenant Smith (Margaret Sullavan) et sa supérieure hiérarchique le capitaine Marsh (Fay Bainter) reçoivent le renfort d'une dizaine d'infirmières inexpérimentées. Elle ne sont absolument pas préparées à ce qui les attend car certaines sont de très jeunes filles n'ayant jamais quittés leurs familles. Quand le camp de réfugiés sera bombardé par les japonais, la peur et leur isolement révèleront les personnalités, exacerbera les inimitiés mais finalement, à l'approche de la mort, cette expérience hors normes les aura rassemblés...
Une fois n'est pas coutume, Thorpe fait preuve d'un peu d'originalité et même d'audace dans sa mise en scène. Si l'ensemble est assez théâtral et statique, certains parti pris sont intéressants. Il n'y a pratiquement aucun dialogue prononcé par des hommes dans le film. A part quelques Arrrggghh ! un ou deux Aoucchh ! prononcés par quelques blessés, rien ou presque...Un homme a pourtant une certaine importance dans le récit. C'est un officier, le lieutenant Holt, dont Ann Sothern tombe amoureuse ce qui provoque l'hostilité de Margaret Sullavan envers elle sans que l'on sache pourquoi...sauf à la toute fin du film. Or, ce lieutenant Holt, si on en entend parler, si on entend sa voix une ou deux fois au travers d'une porte, on ne le voit jamais.
D'autre part, malgré une distribution nombreuse -les infirmières sont une douzaine- on apprend à les connaitre toute -au moins sommairement- et de manière un peu plus fine au moins 6 ou 7 d'entre elle. Dans les scènes d'ensemble, Thorpe est même assez habile pour montrer avec sa caméra les relations en train de s'établir entre les filles. Enfin, dans la séquence finale, on attend avec les infirmières l'arrivée des japonais dont on entend les voix parvenir dans les sous sols qui abritent l'hôpital de fortune mais encore une fois on ne les voit jamais. Thorpe s'arrête avant...car il était inutile d'aller plus loin.
Interprétation d'ensemble remarquable. Mention spéciale à Ann Sothern et Joan Blondell. Moins à Margaret Sullavan que pourtant j'adore mais pour une fois je trouve son interprétation un peu trop (inutilement) pathétique. Même si ce film est plutôt réussi, sur un sujet voisin on pourra préférer
So Proudly We Hail (Les anges de miséricorde) de Mark Sandrich dont ce n'était pourtant pas le domaine de compétence habituel. Mais c'est néanmoins un bon film drama/War et sans doute un des meilleurs films de Richard Thorpe.
Pour l'anecdote, Marsha Hunt (Flo) est la dernière survivante de toutes les protagonistes du film. Elle vient d'avoir 98 ans. D'autre part, les plus observateurs reconnaitront Robert Mitchum parmi les soldats éclopés dans une courte scène. DVD gravé (vost). DVD zone 1 en VO pour CRY 'HAVOC' . DVD zone 1 avec vost pour le film de Mark Sandrich.
Avec Margaret Sullavan, Ann Sothern, Joan Blondell, Marsha Hunt, Ella Raines, Frances Gifford...
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[i]A Bataan, durant la seconde guerre mondiale, le lieutenant Smith (Margaret Sullavan) et sa supérieure hiérarchique le capitaine Marsh (Fay Bainter) reçoivent le renfort d'une dizaine d'infirmières inexpérimentées. Elle ne sont absolument pas préparées à ce qui les attend car certaines sont de très jeunes filles n'ayant jamais quittés leurs familles. Quand le camp de réfugiés sera bombardé par les japonais, la peur et leur isolement révèleront les personnalités, exacerbera les inimitiés mais finalement, à l'approche de la mort, cette expérience hors normes les aura rassemblés...[/i]
Une fois n'est pas coutume, Thorpe fait preuve d'un peu d'originalité et même d'audace dans sa mise en scène. Si l'ensemble est assez théâtral et statique, certains parti pris sont intéressants. Il n'y a pratiquement aucun dialogue prononcé par des hommes dans le film. A part quelques Arrrggghh ! un ou deux Aoucchh ! prononcés par quelques blessés, rien ou presque...Un homme a pourtant une certaine importance dans le récit. C'est un officier, le lieutenant Holt, dont Ann Sothern tombe amoureuse ce qui provoque l'hostilité de Margaret Sullavan envers elle sans que l'on sache pourquoi...sauf à la toute fin du film. Or, ce lieutenant Holt, si on en entend parler, si on entend sa voix une ou deux fois au travers d'une porte, on ne le voit jamais.
D'autre part, malgré une distribution nombreuse -les infirmières sont une douzaine- on apprend à les connaitre toute -au moins sommairement- et de manière un peu plus fine au moins 6 ou 7 d'entre elle. Dans les scènes d'ensemble, Thorpe est même assez habile pour montrer avec sa caméra les relations en train de s'établir entre les filles. Enfin, dans la séquence finale, on attend avec les infirmières l'arrivée des japonais dont on entend les voix parvenir dans les sous sols qui abritent l'hôpital de fortune mais encore une fois on ne les voit jamais. Thorpe s'arrête avant...car il était inutile d'aller plus loin.
Interprétation d'ensemble remarquable. Mention spéciale à Ann Sothern et Joan Blondell. Moins à Margaret Sullavan que pourtant j'adore mais pour une fois je trouve son interprétation un peu trop (inutilement) pathétique. Même si ce film est plutôt réussi, sur un sujet voisin on pourra préférer [b]So Proudly We Hail[/b] (Les anges de miséricorde) de Mark Sandrich dont ce n'était pourtant pas le domaine de compétence habituel. Mais c'est néanmoins un bon film drama/War et sans doute un des meilleurs films de Richard Thorpe.
Pour l'anecdote, Marsha Hunt (Flo) est la dernière survivante de toutes les protagonistes du film. Elle vient d'avoir 98 ans. D'autre part, les plus observateurs reconnaitront Robert Mitchum parmi les soldats éclopés dans une courte scène. DVD gravé (vost). DVD zone 1 en VO pour CRY 'HAVOC' . DVD zone 1 avec vost pour le film de Mark Sandrich.
Avec Margaret Sullavan, Ann Sothern, Joan Blondell, Marsha Hunt, Ella Raines, Frances Gifford...