Après ses seconds rôles dans des films et des séries, ce qu'il sera aussi dans
La Bataille de San Sebastian qui est sa première incursion dans une coproduction européenne, Charles Bronson va traverser l'Atlantique pour l'Europe où on va lui donner des rôles nettement plus conséquents.
S'il doit encore composer avec des stars dans
Pancho Villa (avec Yul Brynner et Robert Mitchum), il fera jeu égal à l'écran avec Alain Delon dans
Adieu l'ami. Mais, surtout, sa notoriété va exploser quand quelques jours plus tard sort sur les écrans
Il était une fois dans l'Ouest. Il tient là le rôle de sa vie, le véritable tournant de sa carrière. Il va alors se plaire en Europe et enchainer les films pour lesquels on vient le chercher, en Angleterre pour le rare et méconnu
L'Ange et le démon (Twinky) de Richard Donner (1969), en France avec
Le Passager de la pluie de René Clément (1969), en Italie avec
Cité de la violence (Città violenta) de Sergio Sollima (1970), en Turquie avec
Les Baroudeurs (You can't win 'em all) de Peter Collinson (1970), en Espagne avec
Soleil rouge de Terence Young (1971), etc...
En regardant la liste des films tournés par l'acteur en Europe (ajoutons
Quelqu'un derrière la porte,
Les Collines de la terreur tourné en Espagne,
Cosa Nostra en Italie... ), elle a fait dire à beaucoup que la période européenne de Bronson est la meilleure de sa carrière. Effectivement, mais pas que. J'ajouterai pour ma part que la décennie des seventies fut sa meilleure période, car ses films américains sont tout aussi intéressants. On peut aussi remarquer, en se penchant sur sa filmographie, que ses rôles sont des plus variés, beaucoup plus que le souvenir laissé à certains par les années 1980 et ses films de la Cannon.
De la part des copains, sorti en 1970, fait donc partie de ces films européens que l'acteur a tourné, filmé en France par un britannique, coproduction franco-italo-belge.
Le film est tiré d'un roman de Richard Matheson, peut-être plus connu pour ses romans fantastiques et de science-fiction, mais qui a aussi donné dans le roman noir. Certains d'entre eux ont été traduits et édités pour la fameuse collection "Série Noire", dont Someone is bleeding (1953) devenu en France
Les Seins de glace en roman puis en film, ou Ride the nightmare (1959), devenu chez nous ce
De la part des copains.
Richard Matheson avait adapté lui-même son roman auparavant, pour la télévision, pour une épisode de la série
Suspicion (The Alfred Hitchcock hour), qui faisait suite à la plus connue
Alfred Hitchcock présente (Alfred Hitchcock presents, 1955-62). Dans cet épisode nommé comme le roman,
Ride the nightmare, la différence essentielle entre celui-ci et le film est que le héros qui a abandonné ses anciens complices l'a fait par lâcheté dans la série, qui le malmènent pas mal, car il prend pas mal de coups et panique régulièrement. Rien de tout cela pour le personnage de Bronson, un dur, un vrai, qui va vite prendre l'initiative tout en gardant son sang-froid. Ceci dit, c'est très bien fait, réalisé et joué. On est même assez étonné par le casting, forcément cosmopolite dans ces coproductions européennes. Passée la surprise pénible de la présence de Michel Constantin, pas qu'il est mauvais, mais il est mal doublé en anglais, on a la surprise d'y voir Liv Ullmann, qu'on a du mal à voir en couple avec ce dur à cuir, et James Mason en boss blessé des malfrats, le plus dangereux car le plus intelligent.
Le problème est que ça patine un peu dans la semoule, le fil de l'intrigue étant assez mince, surtout dans la deuxième partie du film dans laquelle le héros fait une course contre la montre pour trouver un médecin pendant que sa famille est prise en otage, du classique qui manque un peu de nervosité. Faut dire que Terence Young, le réalisateur, malgré son expérience et ses James Bond, n'a jamais été le chantre de l'innovation et a une mise en scène très classique, plus une mise en images qu'en scène en fait...
C'est donc une surprise de voir ce films aussi bien traité, peut-être trop bien, eu égard à des films biens meilleurs mais mal traités en vidéo ou pas du tout. Mais ne boudons pas notre plaisir de voir un film dans de telles conditions, qui en plus se laisse quand même largement regarder.
Studiocanal a fait le choix d’intégrer ce titre comme quinzième film de sa magnifique collection "Make my day ! " qui comporte des perles comme
Aux frontières de l'aube (Near dark) de Kathryn Bigelow (1987),
Canicule d'Yves Boisset (1983),
La Mafia fait la loi (Il Giorno della civetta) de Damiano Damiani (1967) ou
Sans mobile apparent de Philippe Labro (1971), et dans les titres annoncés, bientôt
Extrême Préjudice (Extreme Prejudice) de Walter Hill (1986), et youpi !
Cette édition arrive après celles en DVD de 2004 et 2010 de Studiocanal. Mais c'est la première en Blu-ray. On notera que l'éditeur a retenu comme titre original Cold sweat vu que ça sonne mieux sauf que c'est son titre américain et que le film n'a rien à voir avec Hollywood ou les États-Unis. Mais bon, ça doit être plus vendeur. Pas d'édition simple, c'est encore un combo Blu-ray / DVD qu'on nous impose.
Normalement dans les bacs depuis le 28 août, en VF et VOst.
Avec la salve Blu-ray annoncée pour cet automne par Sidonis (
Un justicier dans la ville 1 & 2,
Les Baroudeurs,
Le Cercle noir et
Le Messager de la mort), les fans de Charles Bronson savent ce qu'ils vont se faire offrir bientôt...
Après ses seconds rôles dans des films et des séries, ce qu'il sera aussi dans [b]La Bataille de San Sebastian[/b] qui est sa première incursion dans une coproduction européenne, Charles Bronson va traverser l'Atlantique pour l'Europe où on va lui donner des rôles nettement plus conséquents.
S'il doit encore composer avec des stars dans [b]Pancho Villa[/b] (avec Yul Brynner et Robert Mitchum), il fera jeu égal à l'écran avec Alain Delon dans [b]Adieu l'ami[/b]. Mais, surtout, sa notoriété va exploser quand quelques jours plus tard sort sur les écrans [b]Il était une fois dans l'Ouest[/b]. Il tient là le rôle de sa vie, le véritable tournant de sa carrière. Il va alors se plaire en Europe et enchainer les films pour lesquels on vient le chercher, en Angleterre pour le rare et méconnu [b]L'Ange et le démon[/b] (Twinky) de Richard Donner (1969), en France avec [b]Le Passager de la pluie[/b] de René Clément (1969), en Italie avec [b]Cité de la violence[/b] (Città violenta) de Sergio Sollima (1970), en Turquie avec [b]Les Baroudeurs[/b] (You can't win 'em all) de Peter Collinson (1970), en Espagne avec [b]Soleil rouge[/b] de Terence Young (1971), etc...
En regardant la liste des films tournés par l'acteur en Europe (ajoutons [b]Quelqu'un derrière la porte[/b], [b]Les Collines de la terreur[/b] tourné en Espagne, [b]Cosa Nostra[/b] en Italie... ), elle a fait dire à beaucoup que la période européenne de Bronson est la meilleure de sa carrière. Effectivement, mais pas que. J'ajouterai pour ma part que la décennie des seventies fut sa meilleure période, car ses films américains sont tout aussi intéressants. On peut aussi remarquer, en se penchant sur sa filmographie, que ses rôles sont des plus variés, beaucoup plus que le souvenir laissé à certains par les années 1980 et ses films de la Cannon.
[b]De la part des copains[/b], sorti en 1970, fait donc partie de ces films européens que l'acteur a tourné, filmé en France par un britannique, coproduction franco-italo-belge.
Le film est tiré d'un roman de Richard Matheson, peut-être plus connu pour ses romans fantastiques et de science-fiction, mais qui a aussi donné dans le roman noir. Certains d'entre eux ont été traduits et édités pour la fameuse collection "Série Noire", dont Someone is bleeding (1953) devenu en France [b]Les Seins de glace[/b] en roman puis en film, ou Ride the nightmare (1959), devenu chez nous ce [b]De la part des copains[/b].
Richard Matheson avait adapté lui-même son roman auparavant, pour la télévision, pour une épisode de la série [b]Suspicion[/b] (The Alfred Hitchcock hour), qui faisait suite à la plus connue [b]Alfred Hitchcock présente[/b] (Alfred Hitchcock presents, 1955-62). Dans cet épisode nommé comme le roman, [b]Ride the nightmare[/b], la différence essentielle entre celui-ci et le film est que le héros qui a abandonné ses anciens complices l'a fait par lâcheté dans la série, qui le malmènent pas mal, car il prend pas mal de coups et panique régulièrement. Rien de tout cela pour le personnage de Bronson, un dur, un vrai, qui va vite prendre l'initiative tout en gardant son sang-froid. Ceci dit, c'est très bien fait, réalisé et joué. On est même assez étonné par le casting, forcément cosmopolite dans ces coproductions européennes. Passée la surprise pénible de la présence de Michel Constantin, pas qu'il est mauvais, mais il est mal doublé en anglais, on a la surprise d'y voir Liv Ullmann, qu'on a du mal à voir en couple avec ce dur à cuir, et James Mason en boss blessé des malfrats, le plus dangereux car le plus intelligent.
Le problème est que ça patine un peu dans la semoule, le fil de l'intrigue étant assez mince, surtout dans la deuxième partie du film dans laquelle le héros fait une course contre la montre pour trouver un médecin pendant que sa famille est prise en otage, du classique qui manque un peu de nervosité. Faut dire que Terence Young, le réalisateur, malgré son expérience et ses James Bond, n'a jamais été le chantre de l'innovation et a une mise en scène très classique, plus une mise en images qu'en scène en fait...
C'est donc une surprise de voir ce films aussi bien traité, peut-être trop bien, eu égard à des films biens meilleurs mais mal traités en vidéo ou pas du tout. Mais ne boudons pas notre plaisir de voir un film dans de telles conditions, qui en plus se laisse quand même largement regarder.
Studiocanal a fait le choix d’intégrer ce titre comme quinzième film de sa magnifique collection "Make my day ! " qui comporte des perles comme [b]Aux frontières de l'aube[/b] (Near dark) de Kathryn Bigelow (1987), [b]Canicule[/b] d'Yves Boisset (1983), [b]La Mafia fait la loi[/b] (Il Giorno della civetta) de Damiano Damiani (1967) ou [b]Sans mobile apparent[/b] de Philippe Labro (1971), et dans les titres annoncés, bientôt [b]Extrême Préjudice[/b] (Extreme Prejudice) de Walter Hill (1986), et youpi !
Cette édition arrive après celles en DVD de 2004 et 2010 de Studiocanal. Mais c'est la première en Blu-ray. On notera que l'éditeur a retenu comme titre original Cold sweat vu que ça sonne mieux sauf que c'est son titre américain et que le film n'a rien à voir avec Hollywood ou les États-Unis. Mais bon, ça doit être plus vendeur. Pas d'édition simple, c'est encore un combo Blu-ray / DVD qu'on nous impose.
Normalement dans les bacs depuis le 28 août, en VF et VOst.
Avec la salve Blu-ray annoncée pour cet automne par Sidonis ([b]Un justicier dans la ville 1 & 2[/b], [b]Les Baroudeurs[/b], [b]Le Cercle noir[/b] et [b]Le Messager de la mort[/b]), les fans de Charles Bronson savent ce qu'ils vont se faire offrir bientôt... :mrgreen:
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