L'adjudant Jérôme Gerber n'est plus

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L'adjudant Jérôme Gerber n'est plus

par pak » 04 janv. 2016, 15:31

La triste nouvelle vient d'être annoncée dans les médias : Michel Galabru est décédé...

Faut-il présenter ce monstre de la scène et du cinéma ?

Michel Galabru est né le 27 octobre 1922 à Safi au Maroc. Il passe les sept premières années de sa vie à Safi, où son père, ingénieur et professeur à l'École nationale des ponts et chaussées, participe à la construction du port de la ville. La famille s'installe ensuite au Bousquet-d'Orb, dans l'Hérault.

Peu intéressé par l'école, Michel Galabru souhaite devenir footballeur, avant qu'il n'attrape le virus du théâtre en écoutant des enregistrements de Sacha Guitry et Yvonne Printemps. Il monte alors à Paris et obtient une place de contrôleur au Théâtre national populaire. Il passe le concours d'entrée au Conservatoire, d'où il sortira avec un prix du meilleur jeune comédien. Il travaillera ensuite à la Comédie Française de 1950 à 1957, jouant les classiques du répertoire. Il entamera après une carrière dans le théâtre de boulevard. La comédie est sa vraie voie, qu'il ne quittera plus.

Le cinéma fait vite appel à lui, et il y débute en 1951 avec Ma femme, ma vache et moi de Jean-Devaivre. Il interprète ensuite beaucoup de petits rôles dans des films mineurs. C'est dans les années 1960 que sa notoriété au cinéma va s'accroitre, avec La Guerre des boutons, le grand succès d'Yves Robert, et surtout Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault. La série des "Gendarme", où il donne la réplique à Louis de Funès, le consacrera vedette populaire. Il devra cependant attendre Le Viager de Pierre Tchernia pour se voir offrir un rôle un peu plus relevé. Les années 1970 sont pour l'acteur une période de gloire, durant laquelle il tourne une quantité impressionnante de films, parmi lesquels un très grand nombre de nanars comiques. Le comédien avouera sans complexes avoir beaucoup d'impôts à payer. Cependant, il a su aussi briller ponctuellement dans le registre dramatique, ce qui est nettement visible dans Le Juge et L Assassin, pour lequel il a reçu le César du meilleur acteur en 1977. Parallèlement à ses navets, Michel Galabru tourne des comédies plus relevées comme La Cage aux folles, et rappelle dans des films comme Flic ou voyou et le méconnu Monsieur Balboss (où il interprète un policier corrompu) qu'il sait être un bon acteur dramatique.

Dans les années 1980, la comédie populaire franchouillarde tombe petit à petit en désuétude, mais l'acteur alterne films et pièces de théâtre avec un succès non démenti, grâce à des réussites populaires comme Les Sous-doués passent le Bac, Papy fait de la résistance, Uranus, jusqu'à récemment avec sa participation au carton Bienvenue chez les Ch tis, à Neuilly sa mère ! ou Le Petit Nicolas. Tout en exerçant son métier sur les planches et sur l'écran, Michel Galabru a aussi donné, depuis le début des années 1980, des cours de théâtre, au Théâtre Montmartre Galabru, puis au Théâtre des Variétés, et dernièrement au Théâtre du Gymnase.

En 2008, le Molière du meilleur comédien lui est décerné, à 85 ans, pour son rôle dans Les Chaussettes – opus 124. En 2011, il reçoit le Brigadier d'Honneur pour l'ensemble de sa carrière ainsi que la Grande médaille de vermeil de la ville de Paris. Et par décret du 14 mai 2013, il est élevé à la dignité de grand officier de l'ordre national du Mérite.

Mais dans ses derniers mois, l'acteur fut durement touché par les décès de ses proches. Son frère Marc, comédien et écrivain, disparait en octobre 2014, et son épouse Claude décède des suites de la maladie de Parkinson en août dernier. Très fatigué par ces coups du sort, l'acteur déclara en septembre : "La vie commence à ne plus m’intéresser". Sa famille annonce ce lundi matin que Michel Galabru s'est éteint dans son sommeil. Il avait 93 ans.

Au cours de sa carrière, il a joué dans des dizaines de pièces et a tourné dans plus de 250 films et téléfilms. S'il est apparu dans un certain nombre de mauvais films, lui ne l'était jamais. D'ailleurs, en plus de son César reçu en 1977, il eut deux nominations pour l'Oscar du meilleur second rôle masculin pour Subway et Uranus.

Il a su garder l'affection du public, qu'il a conquis grâce à un jeu exubérant hérité des monstres sacrés des années 1930.
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