Lorsque le paléonthologue Alan Grant (Sam Neil) est invité en compagnie de son associée (Laura Dern) à passer quelques jours sur une île au large du Costa Rica abritant un parc d'attraction, il y découvre de véritables dinosaures en chair et en os. Créés par clonage grâce aux moyens mis en place par le richissime John Hammond (Richard Attenborough), ils doivent devenir de futures attractions qui vont rapporter gros. Mais lorsque la visite d'essai commence, des failles apparaissent au niveau du système de sécurité et les créatures se mettent rapidement à échapper au contrôle des humains.
Sortie sur les écrans en 1993, cette superproduction signée Steven Spielberg fit une forte impression, notamment grâce à la qualité de ses effets spéciaux. Mêlant des dinosaures mécaniques grandeur nature ou entièrement recréés par ordinateur, les trucages développés par ILM (célèbre société gérant les effets spéciaux créée par George Lucas) ont permis au réalisateur de mettre en scène des dinosaures comme on n'en avait encore jamais vu sur grand écran, bien loin des bons vieux dinos animés images par images dans des productions à la Ray Harryhausern. Non, ici tout semble réel et les dinos sont les véritables vedettes du film, surtout les plus dangereux (le Tyranosaure et les Vélociraptors) qui offrent au film ses séquences les plus impressionnantes. La première apparition du T-Rex sous une pluie battante et la partie de cache-cache avec les Raptors dans la cuisine sont désormais des scènes d'anthologie où Spielberg nous montre toute sa maestria pour scotcher le spactateur dans son siège.
Adapté d'un roman de Michael Crichton, le film reprend la même thématique que Mondwest, film réalisé par ce dernier dans les années 70 et qui reprend l'idée d'un parc d'attraction d'un genre nouveau (sauf que là, il s'agit de robots à l'apparence humaines). Dans les deux cas, le scénario se répète : la technologie employée par les développeurs du parc ne tarde pas à leur échapper et ils finissent par se retrouver confrontés à leurs propres créatures. La crainte de dérives dues à l'abus de technologies de pointes (la robotique et le clonage) permet dans les deux cas de produire des films de divertissements qui sont désormais de purs classiques du genre.
Si le film prend un certain temps à démarrer (Comme dans Mondwest d'ailleurs), histoire de nous présenter le parc et son élaboration en détail, dès que la faille se produit et que l'on bascule dans le survival pur et dur, le rythme ne baisse plus et la tension reste élevée jusqu'au bout.
Porté par une excellent musique dirigée par John Williams et des effets spéciaux révolutionnaires à l'époque (et qui n'ont pas à rougir devant ce qui se fait quelques 15 ans plus tard), Jurassic Parc est un blockbuster magistral, dans la lignée des meilleurs de Splielberg.
