Ceux qui ont apprécié Scream of fear peuvent donc y aller les yeux fermés, ou plûtot bien écarquillés, derrière les doigts écartés
Globalement, même intrigue que Scream...: On provoque la folie d'une personne en la terrorisant avec des phénomènes surnaturels; on empoche l'héritage et on se débarrasse d'un importun. Dans ce film, la victime est une jeune fille, traumatisée par le meurtre de son père par sa propre mère, pratiquement sous ses yeux et qui est sujette à des cauchemars lui faisant craindre une hérédité meurtrière. Elle quitte sa pension pour revenir se reposer dans la propriété anglaise de ses parents (sa mère est enfermée à l'asile). Dans ce passage, J. Sangster duplique d'ailleurs quasiment à l'identique l'arrivée en voiture teintée d'inquiétude, de la jeune handicapée de Scream of fear.
Dès son installation, la machination diabolique (très ingénieuse !), se met en place au milieu de plusieurs personnages (les employés de maison, une infirmière, un proche parent, une éducatrice...).
Au programme: épouvante soignée en noir et blanc dans une grande batisse inquiétante, ambiance angoissante et fantomatique, spectres, utilisation d'objets symboliques, bruitages évocateurs, meurtres à l'arme blanche, usurpation d'identité. Tout y est.
Le scénario est un poil plus dense et plus vicieux que Scream.... Les criminels utilisent la victime dans une conspiration à double détente, et l'on assiste ensuite à un retournement radical et astucieux de l'intrigue. Moins spectaculaire que celui de Scream, le twist final est néanmoins très ingénieux et vraiment imprévisible.
Le point faible du film est la succession un peu lassante des scènes d'hystérie féminine.
Verdict: Scénario diabolique + ambiance de frissons garantie = du tout bon.
Existe en DVD Z1 avec STF, dans un coffret Hammer
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