Tout juste évadé de prison, Gustave Minda (Daniel Auteuil) sent qu'il est "fini" et ne songe plus qu'à quitter la France. Aidé par le belle Manouche (Monica Belucci), il décide de prendre part à un dernier coup.
Réussir un remake d'un grand classique est une tâche difficile, surtout lorsque l'on s'attaque à un tout grand polar comme Le Deuxième souffle de Jean-Pierre Melville, avec Lino Ventura et Paul Meurisse notamment. Mais Alain Corneau a parfaitement réussi à le faire, à l'aide d'un casting de premier choix qui réussi parfaitement à s'approprier les personnages de l'oeuvre originale : Daniel Auteuil (Gu), Monicca Belucci (Manouche), Michel Blanc (le commissaire Blot), Jacques Dutronc (Orloff), Eric Cantona (Alban) pour les principaux.
L'autre grand point positif est le fait que le réalisateur ait décidé de garder la France des années 60 comme cadre à l'histoire (alors que la grande majorité des remake préfèrent actualiser l'histoire originale à l'époque actuelle). Et là, le résultat est particulièrement réussi. Voitures d'époques, costumes trois pièces et argot de gangster, tout y est comme dans un bon vieux polar à l'ancienne.
Le seul défaut que je pointerai, c'est l'utilisation de gros effets sanglants lors des scènes de fusillades. C'est bien joli de nous sortir ces effets à la John Woo ou Sam Peckinpah, mais il ne faut pas en abuser non plus. Pour moi, le réalisateur a par moment voulu en faire un peu trop (genre un personnage criblé de balles mais on dirait qu'il ne sent rien ou au contraire un personnage qui se prend une balle et qui fait un bond de deux mètres en arrière). C'est dommage, parceque le film n'avait absolument pas besoin de ces excès pour être efficace.
Mais malgé celà, ce Deuxième souffle n'a absolument pas à rougir par rapport à son illustre modèle.
