Tout à fait éxotique ce film noir, dans sa conception et son contexte...mais qui vaut diablement le coup d'être visionné...avant d'aller au paradis des joueurs...
Ce casino, dans cette zone de non droit qu'est le Shanghai d'avant guerre, tenu de mains de maître par l'enigmatique mère Gin Sling, à face de marbre, ne donne pas du tout envie d'y rentrer, surtout avec les malandrins tortueux qui le peuplent...seulement en rêve.
Le pognon ramassé aiguise bien des prétandents et investisseurs, même les jeunes filles de "bonnes familles", bref encore un drame familliale en perspective... rêglé à coup de pétoire glacé, totalement inatendu.
"The Shangai Gesture", le titre du DVD édité par Film sans Frontière, (2005), est de toute beauté, VO, VF et STF.
Avec une délicieuse innocente, Gene Tierney, un excécrable Victor Mature, un Walter Hunston mondain, et masque froid d'Oma Munson, qu'elle distribution miraculeuse pour ce film signé Joseph Von Sternberg
Shanghai, ville de folies - The Shanghai Gesture - 1941 - Joseph Von Sternberg
-
- Messages : 1
- Enregistré le : 23 juil. 2011, 22:57
Re: Shanghai, ville de folies - The Shanghai Gesture - 1941 - Joseph Von Sternberg
Horrible.
Pas étonnant qu'il n'ait pas eu de succès à sa sortie. Après la Dépression, personne n'a voulu voir un film aussi sombre. The Shanghai Gesture ne remplit pas vraiment les conditions du "film noir" à proprement parler si ce n'est la détresse et le sordide qui y naissent. De l'univers qu'il dépeint, ces riches colons désabusés dans une ville sans frontière, ce mélange ethnique réuni autour du vice... Il n'y a pas d'échappatoire. Encore une fois chez Sternberg l'Histoire s'éparpille dans le rêve: il n'y a pas de temps, juste un lieu. Il n'y a pas de repère, si ce n'est la descente progressive de l'héroïne qui devient petit à petit anti-héroïne. Tout le monde révèle sa vraie nature, tombe le masque. En fait, ce n'est pas un film noir, c'est une tragédie grecque ("drame familial", en effet)!
Je trouve très intéressant l'importance de ces rôles féminins chez Sternberg, d'ailleurs, ayant enchaîné L'impératrice Rouge, Shanghai... et Anatahan. Particulièrement dans les deux premiers, elles sont vraiment mises en valeur.
Pas étonnant qu'il n'ait pas eu de succès à sa sortie. Après la Dépression, personne n'a voulu voir un film aussi sombre. The Shanghai Gesture ne remplit pas vraiment les conditions du "film noir" à proprement parler si ce n'est la détresse et le sordide qui y naissent. De l'univers qu'il dépeint, ces riches colons désabusés dans une ville sans frontière, ce mélange ethnique réuni autour du vice... Il n'y a pas d'échappatoire. Encore une fois chez Sternberg l'Histoire s'éparpille dans le rêve: il n'y a pas de temps, juste un lieu. Il n'y a pas de repère, si ce n'est la descente progressive de l'héroïne qui devient petit à petit anti-héroïne. Tout le monde révèle sa vraie nature, tombe le masque. En fait, ce n'est pas un film noir, c'est une tragédie grecque ("drame familial", en effet)!
Je trouve très intéressant l'importance de ces rôles féminins chez Sternberg, d'ailleurs, ayant enchaîné L'impératrice Rouge, Shanghai... et Anatahan. Particulièrement dans les deux premiers, elles sont vraiment mises en valeur.
Re: Shanghai, ville de folies - The Shanghai Gesture - 1941 - Joseph Von Sternberg
Je suis parfaitement d'accord avec les écrits figurant dans l'"Encyclopedie du film noir" d'Alain Silver, pages 349/ 350, et j'ose penser la façon de traiter ce film si il avait respecté la pièce originale sans modification apportée...:
1° Maison de jeux en bordel;
2° Tenancière de maison de jeux en mère maquerelle;
3° Mère Gin Sling en mère Godamn (voir la traduction fraçaise);
4° Poppy la joueuse en paripatéticienne.
Horrible, horrible, horrible, horrible...
1° Maison de jeux en bordel;
2° Tenancière de maison de jeux en mère maquerelle;
3° Mère Gin Sling en mère Godamn (voir la traduction fraçaise);
4° Poppy la joueuse en paripatéticienne.
Horrible, horrible, horrible, horrible...
Re: Shanghai, ville de folies - The Shanghai Gesture - 1941 - Joseph Von Sternberg
Première représentation à Paris le 31 mars 1948 au " Broadway " en VF et VO .