Avec :
Lee Marvin ... Major Reisman
Ernest Borgnine ... General Worden
Charles Bronson ... Joseph Wladislaw
Jim Brown ... Robert Jefferson
John Cassavetes ... Victor Franko
Richard Jaeckel ... Sergeant Bowren
George Kennedy ... Major Max Armbruster
Trini López ... Pedro Jiminez (as Trini Lopez)
Ralph Meeker ... Captain Stuart Kinder
Robert Ryan ... Col. Everett Dasher Breed
Telly Savalas ... Archer Maggott
Donald Sutherland ... Vernon Pinkley
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Synopsis :
Pendant la Seconde Guerre mondiale, douze criminels se voient proposer une mission suicide en échange d'une amnistie : attaquer un château en France où se sont installés une trentaine de généraux nazis et en massacrer le plus possible.
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Bon alors celui-là il est vraiment dans mes préférés. J'en profite que je l'ai revu il n'y a pas très longtemps.
Dans "The Dirty Dozen" donc, pas de patriotisme, d'héroïsme, de sens du sacrifice et du devoir comme dans les films de guerre classiques. Pas de dramatisme non plus, ni d'opposition bons/méchants. "war is hell", et quel que soit le camp, les méthodes ne sont jamais propres. Les héros du film sont des criminels en tout genre, sortis de prison pour être entraînés en vue d'une mission suicide, idée d'un état-major et ses gradés du genre cyniques et hypocrites, ce qui fait une bonne raison pour Lee Marvin alias le major Reisman a qui on file la mission de ne pas les aimer et de le montrer.
Aldrich filme ça avec sa mise en scène "coup de poing", et se charge de rendre attachants ces types avec des situations et un humour toujours bien placé. Les dialogues sont à la mesure du film : taillés à la machette, ironiques et du coup jubilatoires, comme dans la scène ou le capitaine Kinder (Ralph Meeker) donne son bilan de l'évaluation psychiatrique des hommes à Reisman. Et puis il y a la musique de Frank de Vol qui est complètement appropriée.
Bien sur il fallait un casting en béton. Et celui de "The Dirty Dozen" l'est. Déjà, Lee Marvin, qui était fait pour des rôles comme celui de Reisman. Et parmi les "dozen", je retiens Franko la grande gueule (Cassavetes), Maggot, joué par Telly Savalas à l'aise en psycho complet; Wladislaw, le genre qui parle peu et agit (ça pouvait que aller à Charles Bronson) et Pinkley joué par Donald Sutherland, qui en serait pas à son dernier rôle de type plus ou moins allumé.
La scène où il doit se faire passer pour un général est excellente.
La fameuse mission reste un grand moment de suspense et d'action. Il faut savoir que le décor du château a spécialement été construit pour le film et que l'explosion a demandée tellement d'explosifs qu'elle a été entendue à des dizaines de km... La façon de Reisman d'en finir en donnant l'ordre de carboniser tout le monde dans l'abri avait marquée et ne plaisait pas à tout le monde, ce qui n'est pas étonnant. Aldrich avait dû refuser de la modifier.
Un sans faute pour ce film qui est un monument du cinéma burné.
Infos supplémentaires :
- A l'origine, le rôle de Lee Marvin aurait dû aller à John Wayne et celui de Telly Savalas à Jack Palance.
- Trini Lopez ayant quitté le tournage en cours, il a fallu modifier le script au dernier moment. C'est comme ça que son personnage s'est retrouvé "pendu".
- Trois "suites" sont sorties sous forme de téléfilms :
* Les Douze salopards 2 : Nouvelle Mission (The Dirty Dozen: Next Mission) (1985)
* Les Douze salopards : Mission Mortelle (Dirty Dozen: The Deadly Mission) (1987)
* Les Douze salopards : Mission Fatale (The Dirty Dozen: The Fatal Mission) (1988)
Et une série télé ("Dirty Dozen: The Series") qui a durée une saison (10 épisodes).
