[Arte] Shooting Dogs le 14 avril 08

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Personne
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[Arte] Shooting Dogs le 14 avril 08

Message par Personne » 14 avr. 2008, 16:14

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http://www.arte.tv/fr/cinema-fiction/1985956.html
Shooting Dogs
Grande-Bretagne/Allemagne, 2005, 117 min.
Réalisateur : Michael Caton-Jones
Avec : John Hurt, Hugh Dancy, Claire-Hope Ashitey

Joe, jeune professeur britannique expatrié, encadre les élèves de l'école Technique Officielle de Kigali. Son tempérament jovial et sa générosité ont fait de lui la coqueluche de l'établissement, où il a noué des amitiés étroites. Il y a Marie, une collégienne tutsi qu'il soutient dans sa passion pour la course, François, un employé hutu, et surtout le prêtre Christopher, mentor et père de substitution dans cet exil temporaire.

Mais le 6 avril 1994, l'histoire du pays bascule : l'assassinat du président Juvénal Habyarimana marque le début du génocide programmé des Tutsi. La petite communauté du collège ne sera pas épargnée par la tragédie...

Des hommes confrontés à leurs limites
Filmé dans la capitale rwandaise, sur les lieux mêmes des massacres, et projeté en janvier 2006 devant plus de deux mille spectateurs à Kigali, Shooting dogs est une oeuvre participant de la mémoire rwandaise. Le film réussit à concentrer dans le maigre espace où se retranchent les protagonistes les enjeux des événements de 1994 pour restituer ainsi l'horreur en marche et analyser les mécanismes terrifiants du génocide.

S'y trouve également dénoncé sans concession le rôle ambivalent des forces onusiennes, incapables d'enrayer la violence qui se déchaîne et résolues à ignorer ce qui se déroule sous leurs yeux. Mais au travers des trajectoires intimes des personnages émergent aussi des tiraillements existentiels. Christopher et Joe, respectivement investis d'une mission auprès de Dieu et des hommes, se verront confrontés à leurs propres limites : mourir en restant auprès des victimes ou vivre en fuyant le pays ? La foi, qu'elle soit religieuse ou simplement humaniste, peut-elle encore quelque chose face à l'expression de la barbarie la plus sanguinaire ? Quel horizon humain s'ouvre pour celui qui a assisté à l'impensable ?

Se défiant de tout trait moralisateur, le film tente de répondre à ces questions avec prudence et pudeur, mettant son intensité dramatique au service d'un témoignage bouleversant.

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