année de sortie: 2006
rea. Michel Hazanavicius
pays: France
sortie France: 19 Avril 2006
entrées: 2 220 822
scénario: Michel Hazanavicius, Jean Halain et Jean Bruce (histoire)
avec: Jean Dujardin, Berenice Bejo, Aure Atika, Arsène Mosca et Claude Brosset
musique: Ludovic Bourse
Histoire:
Égypte, 1955, le Caire est un véritable nid d'espions.
Tout le monde se méfie de tout le monde, tout le monde complote contre tout le monde : Anglais, Français, Soviétiques, la famille du Roi déchu Farouk qui veut retrouver son trône, les Aigles de Kheops, secte religieuse qui veut prendre le pouvoir. Le Président de la République Française, Monsieur René Coty, envoie son arme maîtresse mettre de l'ordre dans cette pétaudière au bord du chaos : Hubert Bonisseur de la Bath, dit OSS 117.
Mon Avis:
Parodiant le célèbre agent secret franco-américain créé en 1947 par Jean Bruce (qui fût lui-même espion industriel), "OSS 117" s'annonce clairement comme l'une des meilleure comédie française de ces dernières années, délaissant toutes les pseudo-analyses de la société française rarement drôle et carrément pompeuse - genre dans lequel l'exécrable duo Jaoui-Bacri et Danièle Thompson ce sont montrés maîtres.
Mené sur un rythme effréné, ce film alligne répliques cultes et situations improbables (la bataille de poulet, OSS 117 qui s'improvise chanteur, OSS 117 jeté à l'eau, OSS 117 fouetté comme un forcené...) d'une manière complètement détonnante, si bien que le scénario semble quelque peu effacé étant donné qu'il n'y a pas réèllement d'histoire ici, comme si le seul but des scénaristes étaient de vouloir enchaîner les conneries sans se soucier de la moindre bienséance.
Toujours, si ce dernier objectif était bien visé par la production, force est de reconnaître que c'est amplement réussi, tant notre Hubert Bonnisseur de la Bath national se révèle être un crétin fini, colonialiste jusqu'au bout des ongles (et pour preuve, il distribue des photos de président Coty à toutes les personnes qu'il croise) et allignant les bourdes alors qu'il est censé être un spécialiste du monde arabo-musulman (arabo ?).
Mais plus qu'une bonne comédie, "Le caire, nid d'espion" demeure avant tout une formelle réussite artistique, tant l'équipe technique restitue avec une précision hors-norme l'atmosphère si particulière des films d'espionnage des années 50, et l'ambiance de cette décénie d'exception. De la photographie (très colorée) à la mise en scène (utilisation du Scope, quelques zooms bien placés, un générique bien rétro) en passant par le grain de la pellicule, tout les efforts ont vraiment été fournis pour faire de ce film un véritable bijou d'esthétisme, soutenu par une bonne bande originale et la présence de comédiens hors-pairs, dont le délirant Jean Dujardin épaulé par d'énormes seconds rôles et de superbes femmes fatales
8/10
