Quand passent les faisans - Edouard Molinaro, 1965

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Sartana
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Quand passent les faisans - Edouard Molinaro, 1965

Message par Sartana » 21 mars 2008, 14:36

Quand passent les faisans d’Edouard Molinaro avec Paul Meurisse, Bernard Blier et Jean Lefebvre, 1965.


Arsène Baudu (Jean Lefebvre) est un escroc qui vit de coups minables. Un jour, il roule l’inspecteur Hyacinthe Camus (Bernard Blier), qui vient de perdre son emploi. L’un étant les jambes et l’autre la tête, ils décident de monter de petites escroqueries pour faire vivre leur famille respective. Ils font la connaissance d’Alexandre Larsan-Bellac (Paul Meurisse), un escroc renommé et ensemble, ils montent un gros coup, visant à plumer Ribero (Michel Serrault), un riche entrepreneur de travaux publics…

Une chose est sûre, Molinaro sait y faire et lorsque des dialogues d’Audiard sont au rendez-vous, ça change tout ! En effet une comédie classique, trop peut-être, s’envole vers le lyrique ! Fan du duo Lefebvre-Blier je me suis régalé en regardant ce film qui est bien trop vite fini. On en redemande ! :D

Des films comme on en fait plus…



:arrow: Évidemment, un extrait de dialogue : il s’agit de la rencontre entre Larsan-Bellac et les deux minables. Ils ont essayé de le pigeonner et il vient de leur apprendre qui il est et critique leur manière de faire. Extrait qui commence doucement et fini par une envolée lyrique à la Audiard, sans nul autre pareil :

Larsan-Bellac : « Vous donnez un reçu ? Oh ! Vous n'avez pas honte ? Pourquoi pas vos noms et vos adresses ? Sans indiscrétion, vous vous livrez depuis longtemps à ce genre de pitreries ? »
Arsène : « On a commencé ce matin... »
Larsan-Bellac : « Et... combien de pigeons avez vous déjà opérés ? »
Yacinthe : « Vous auriez pu être le deuxième. »
Larsan-Bellac : « Je regrette d'interrompre une série aussi prometteuse. Dommage...Vous avez de bons physiques. Il se dégage de vous une bêtise lénifiante, une médiocrité sympathique. Eh oui ! Votre présentation vaut mieux que ce que vous vendez ! »
Yacinthe : « Oui, mais alors... quoi vendre ?
 »
Larsan-Bellac : « Eh, voilà... Il y a seulement cinq minutes, je vous aurais dit du terrain, mais, voyez-vous, un homme d'expérience ne devrait jamais s'égarer dans le concret. Il est cent fois plus facile de morceler le cosmos à l'usage des claustrophobes que vendre du terrain à Barbizon... L'abstrait, messieurs ! L'abstrait reste l'âme des affaires. Je n'ai vendu que ça pendant vingt ans. Un palmarès de légende, des références inattaquables! Mis à part le Traité de Versailles, toute l'encyclopédie de la fiction marloupine sort d'ici. Les mines de Phoscao d'Oubangui, le parking géant des Galapagos, le métro de la Cordillère des Andes, toute la lyre, quoi !

:lol:
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"Joli ma mie-eu
Je vâ guerroyer,À la croisâ... deu.
De mestre éloigné, jolie ma mie-eu
Me vois désolé, jusqu'en basta... illeu"

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Message par Personne » 21 mars 2008, 14:44

Je l'ai pris chez mediadis pour 5€, il y a quelques semaines déjà. :D

Vivement que je me trouve un peu de temps! :lol:

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