Dans un monde sur le déclin, flics et motards se livrent une guerre sans merci sur des routes désertiques. Témoin et acteur d'une violence quotidienne, Max Rockatansky (Mel Gibson) songe à rendre son insigne afin de vivre en paix avec sa famille. Mais une bande de bikers est bien décidée à lui faire payer le prix pour ses morts.
Petite production australienne indépendente, lorsque Mad Max débarque sur les écrans, il s'impose très vite comme un film choc. Le succès est donc au rendez-vous et installe au rang de star un jeune acteur américain vivant alors en Australie depuis son enfance : Mel Gibson.
Agé alors de 23 ans, le comédien interprète-là un rôle qui le poursuivra durant toute sa carrière et influencera fortement ses rôles futurs. Voulant échapper à la violence, Max sera finalement rattrappé par les évènements (le massacre de sa famille) qui le feront plonger de plus belle dans la violence. Pris de fureur, sa vengeance n'en sera que plus sauvage.
D'une grande violence, le film ne nous montre néanmoins que très peu d'effusion de sang. George Miller réussit à nous présenter des séquences de pure sauvagerie destructrice, tout en prenant soin de garder les détails sordides hors champs. Les routes australiennes sont alors le champ de bataille d'une guerre terrible entre flics et bikers, avec son lot de guet-appens, de courses-poursuites, de tôles froissées et de morts jonchant le bitume. Tourné avec un faible budget, le film ne lésine par contre pas sur les cascades spectaculaires (chutes à moto ou pilotes éjectés à pleine vitesse) pour en mettre plein la vue.
Crépusculaire à souhait, Mad Max nous dépeint une société à l'agonie, où dorénavant seule la force brute fait office de loi. L'humanité bascule alors lentement dans le chaos, tandis que policiers et bikers finissent par se rejoindre dans une danse de la mort où la sauvagerie devient le seul remède pour survivre.
