Le Cavalier du Crépuscule - Love Me Tender - 1956 - Robert D. Webb

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Personne
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Le Cavalier du Crépuscule - Love Me Tender - 1956 - Robert D

Message par Personne » 23 août 2006, 15:04

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http://www.cinemotions.com/modules/Film ... scule.html

Réalisation : Robert D. Webb
Avec Richard Egan (Vance Reno), Debra Paget (Cathy Reno), Elvis Presley (Clint Reno), Robert Middleton (M. Siringo), William Campbell (Brett Reno)

La Guerre de Secession se termine enfin Mais un commando sudiste qui ignore la signature d'un traité de paix, parvient à voler une importante somme d'argent appartenant aux Nordistes...

Un lien vers un reportage radio de France Info des plus intéréssant sur ce film! :wink:

http://www.radiofrance.fr/listen.php?pr ... 06_0521.rm

pass
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Re: Le Cavalier du Crépuscule - Love Me Tender - 1956 - Robert D. Webb

Message par pass » 30 déc. 2014, 15:24

Première représentation à Paris le 24 Janvier 1958 au " Raimu " en VO .

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chip
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Re: Le Cavalier du Crépuscule - Love Me Tender - 1956 - Robert D. Webb

Message par chip » 02 nov. 2017, 13:32

Plus à sa place dans la partie WESTERN.

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U.S. Marshal Cahill
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Re: Le Cavalier du Crépuscule - Love Me Tender - 1956 - Robert D. Webb

Message par U.S. Marshal Cahill » 02 nov. 2017, 20:37

oui et la bonne place en question y est :-) => https://forum.westernmovies.fr/viewtopi ... 487#p27090
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Moonfleet
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Re: Le Cavalier du Crépuscule - Love Me Tender - 1956 - Robert D. Webb

Message par Moonfleet » 24 mai 2019, 07:57

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Le Cavalier du crépuscule (Love me Tender - 1956) de Robert D. Webb
20Th Century Fox


Avec Elvis Presley, Richard Egan, Debra Paget, Robert Middleton, William Campbell
Scénario : Robert Buckner d’après une histoire de Maurice Geraghty
Musique : Lionel Newman
Photographie : Leo Tover (Noir et blanc 2.35)
Un film produit par David Weisbart pour la 20th Century Fox


Sortie USA : 15 novembre 1956


Love me Tender, western de série B produit par la 20th Century Fox, serait probablement tombé dans l’oubli si ce n’avait pas été le premier film interprété par Elvis Presley. Son agent, le Colonel Tom Parker, pensa que le cinéma serait le média idéal pour consolider sa popularité naissante, pour le lancer encore plus fort et plus loin ; il ne se trompa pas puisque que, malgré qu’on ne lui ait attribué qu’un rôle secondaire, grâce à Love me Tender, sa ‘rock star’ débuta sa carrière dans le 7ème art d’une manière fulgurante : malgré les mauvaises langues qui (à juste titre) doutèrent surtout du potentiel dramatique du jeune chanteur, Le Cavalier du crépuscule rentra dans ses frais en à peine une semaine d’exploitation. Le film de Robert D. Webb avait été initialement conçu comme un traditionnel western de série B, sans chansons ; il devait se nommer ‘The Reno Brothers’. Son tournage était sur le point de débuter lorsque Darryl F. Zanuck et Tom Parker décidèrent d’incorporer Elvis Presley au casting dans le rôle du jeune frère du héros interprété par Richard Egan. Le scénario fut alors remanié et quatre chansons furent ajoutées ('Let Me', 'We're Gonna Move', 'Poor Boy' et évidemment 'Love Me Tender'), le chanteur étant accompagné pour la seule fois de sa carrière par le Ken Darby Trio avant qu’il ne retrouve par la suite ses propres musiciens. Après que le rockeur ait chanté 'Love me Tender' au cours du Ed Sullivan Show, les producteurs décidèrent de renommer le film avec le titre de cette chanson ; chanson qui n’était autre qu’une réadaptation d’une célèbre ballade du temps de la Guerre de Sécession, 'Aura Lea', et qui, bien plus encore que le film, allait faire le tour du monde.

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Le 10 avril 1865 en Louisiane. La petite troupe de soldats confédérés du Général Randall décime une patrouille nordiste ; ses membres endossent les uniformes des morts et réussissent par ce subterfuge à s’approprier la paie destinée aux yankees avec pour but de la reverser à l’armée du Général Robert E. Lee. Ce qu’ils apprennent peu après, c’est que la reddition de ce dernier avait eu lieu la veille à Appomattox, mettant ainsi fin à la Guerre de Sécession et transformant ce massacre perpétré à l'encontre des nordistes (qui aurait pu n'être qu'un simple fait guerrier) en un redoutable acte meurtrier. Quoiqu’il en soit, estimant avoir mérité un dédommagement légitime pour les quatre années de galère passées loin de leurs foyers, sous l’impulsion de Vance Reno (Richard Egan), les rebelles décident de partager le butin et de rejoindre leur famille, jurant de ne jamais rien laisser transpirer de cette affaire. Les frères Reno rentrent au Texas dans leur ferme familiale ; Vance est pressé de retrouver sa fiancée Cathy (Debra Paget). Mais Vance ayant été déclaré mort, la jeune femme a entretemps épousé son frère cadet, Clint (Elvis Presley). Vance est dépité mais n’en veut à personne. Il décide juste de partir en Californie pour ne plus souffrir d’avoir la femme qu’il aime constamment sous les yeux et de la voir dans les bras d’un autre. Mais un des confédérés ayant dénoncé ses camarades, l’armée vient réclamer son dû et demander à ce qu’on lui restitue l’argent volé. Les frères Reno sont fait prisonniers mais leurs anciens ‘complices’, avec l’aide de Clint, viennent les délivrer. La chasse à l’homme commence tandis que la jalousie entre Vance et Clint prend de nouvelles proportions, titillée par certains ayant tout intérêt à ce qu'ils s'entretuent…

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Elvis Presley avait déjà fait la même année des bouts d’essai pour le film The Rainmaker (Le Faiseur de pluie) de Joseph Antony avec Burt Lancaster et Katherine Hepburn, mais son agent préférant que pour sa première apparition son poulain ait le rôle principal, toutes les séquences avec lui furent coupées au montage. Quoiqu’il en soit, n’ayant jamais pris de cours d’art dramatique, ce fut la seule occasion pour Elvis de s’entrainer devant une caméra. Sans vouloir être méchant (d’autant que je suis loin d’être un détracteur du bonhomme), ça se voit malheureusement à l'écran : malgré les efforts et la patience du réalisateur à son égard, le comédien s’avère vraiment très mauvais dans ce film dans lequel il n’apparait qu’au bout de 18 minutes, aussi inexpressif que sans charisme, à tel point que le couple qu’il forme avec Debra Paget s’avère d’une immense platitude, aucune étincelle n’en résultant alors que sur le tournage l’acteur était pourtant tombé amoureux de sa partenaire (sans que ce soit réciproque). Il faut dire que l’actrice n’est ici guère plus convaincante, la beauté de son visage ne pouvant cacher l’ennui qui semble s’être abattue sur elle, le scénariste paraissant ne pas avoir été grandement inspiré par son personnage, n'ayant concocté à la comédienne que très peu de lignes de dialogue. Pour en revenir à Elvis Presley, on lui a donc demandé de chanter quatre chansons qui, il faut bien l’avouer, sont complètement hors-contexte, totalement anachroniques (du rockabilly au 19ème sicèle avec groupies à la clé !) et donc au final foncièrement risibles, un peu comme, la même année, la séquence dansée par Russ Tamblyn dans La Première balle tue (The Fastest Gun Alive). Non pas que ces scènes soient ratées sorties du contexte, mais elles n’ont absolument rien à faire dans des films comme ceux-là, on ne peut plus sérieux, puisqu’effectivement, à l’instar du film de Russell Rouse avec Glenn Ford, Love me Tender n’est ni un western léger ou parodique ni même une comédie musicale westernienne, auquel cas elles auraient été parfaitement intégrées (même si à vrai dire, à l'exception de la chanson-titre, les autres ne sont guère inoubliables non plus).

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Alors, un mauvais film pour autant ? Contrairement à ce que j’aurais pu laisser sous-entendre, il n’en est rien même s’il s’avère néanmoins être une semi-déception, surtout lorsqu’on le compare aux deux précédents westerns de Robert D. Webb, un cinéaste très respectueux de son public, lui ayant déjà offert quelques mois avant un joli western pro-indien, La Plume blanche (White Feather) avec Robert Wagner et -déjà- Debra Paget, et surtout un excellent western urbain, Le Shérif (The Proud Ones) avec un Robert Ryan impérial et -déjà- Robert Middleton. Ici, l’efficacité de sa mise en scène n’est pas à remettre en cause, preuve en sont les énergiques séquences tourmentées ou encore les amples mouvements de caméra lors des chevauchées superbement cadrées en cinémascope. Quant au scénario, ne reposant pourtant sur pas grand-chose de nouveau, il se tient plutôt bien. Il faut dire que les auteurs ne sont pas des tâcherons non plus puisqu’ils comptent Robert Buckner, le scénariste des très bons westerns de Michael Curtiz du début des années 40 (et notamment Virginia City - La Caravane héroïque), ainsi que Maurice Geraghty qui avait déjà écrit entre autres les histoires à l'origine d’excellents westerns signés George Sherman comme La Fille des prairies (Calamity Jane & Sam Bass) et Tomahawk. Le postulat de départ de Love me Tender est d’ailleurs très intéressant, décrivant un fait de guerre se transformant en acte meurtrier par le seul fait que la troupe attaquante n’ait pas été au courant de la fin du conflit. S’ensuit un problème de conscience quant au massacre qui a précédé et à l’utilisation de l’argent dérobé à cette occasion et qui ne pourra plus servir à une cause qui vient de prendre fin. La suite de l’intrigue reposera uniquement sur deux axes dramatiques imbriqués, la volonté de récupération du butin de guerre par l’armée nordiste ainsi que le triangle amoureux formé involontairement par la croyance du décès d’un des deux hommes, le premier étant bien plus captivant que le second.

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Un film assez bavard mais jamais ennuyeux grâce à son écriture somme toute rigoureuse (en dehors des séquences rajoutées pour Elvis Presley et notamment, suite à une preview au cours de laquelle les spectateurs ne voulurent pas repartir sur une note triste, la ridicule dernière image du fantôme de Clint entonnant pour une ultime fois la ballade du film), à son honorable mise en scène, à son très beau noir et blanc travaillé par le chef opérateur Leo Tover et à la qualité de l’interprétation d’ensemble (si l'on excepte le couple Elvis Presley / Debra Paget). Car le véritable personnage principal est quand même interprété par un convaincant Richard Egan et qu’il est entouré par toute une tripotée d’efficaces seconds rôles (beaucoup de visages familiers des amateurs de westerns des années 50) avec notamment Mildred Dunnock, un excellent Robert Middleton ou encore un William Campbell bien plus sobre qu’à l’accoutumée. Si l’on veut bien oublier la calamiteuse première interprétation d’Elvis Presley et ses chansons anachroniques, on assiste à un solide drame de la Guerre Civile, souvent assez juste et parfois touchant avec par exemple cette jolie séquence des adieux et poignées de mains des soldats vaincus repartant chacun dans leurs foyers. Rien de positivement surprenant, de neuf ou d'original mais un western néanmoins pas désagréable.
Source : DVDclassik

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