Ce film de Richard Fleisher est donc pour moi le parfait exemple du film d'aventures maritimes. Adapté du roman de Jules Verne, il nous propose moults aventures à bord du Nautilus, en compagnie de l'énigmatique capitaine Némo (Fabuleux James Mason qui restera pour toujours associé à ce rôle à mes yeux). Le voyage nous entraîne dans les vastes profondeurs de l'océan, à la recherche de trésors enfouis, d'attaque de requin, d'éperonnages de navires en passant par des charmantes îles peuplées de cannibales. Bref, l'aventure, la vraie est au rendez-vous.
Disney n'a pas lésiné sur les moyens pour nous offrir un divertissement digne de ce nom. Rappelons-nous que ce film date de 1954 et que filmer des scènes sous-marine n'avait rien d'évident et nécessitait un appareillage très couteux pour l'époque. Ces scènes sont vraiment magnifiques et restent encore impressionnante aujourd'hui. La fameuse attaque du calamar géant est véritablement le sommet du film, une pure séquence d'anthologie. L'équipe des effets spéciaux a vraiment fait un travail remarquable dans la reconstitution de ce monstre (le film a par ailleurs remporté l'oscar des effets spéciaux, ce qui est emplement mérité). Jamais par la suite je n'ai vu de monstre marin mieux présenté à l'écran et qui ne soit parvenu à me faire ressentir autant d'émotion que lors de cette grandiose séquence. Elle est d'ailleurs un modèle du genre. Le combat face à la bête est filmé est pleine tempête, ce qui renforce le côté dramatique du moment et empêche au spectateur de se rendre compte qu'il est devant un simple trucage cinématographique.
Comme le film est une production Disney, on remarque la présence d'éléments typiques de sa fabrication comme la présence de l'animal-mascotte chargé de détendre l'atmosphère, en l'occurence ici l'otarie qui tient compagnie à Kirk Douglas et qui nous offre quelques moments biens sympathiques et humoristiques, dont une inoubliable petite chanson entre les deux "compères".
Un film à découvrir absolument ou à revoir sans modération, car des films comme ça on ne sait plus en faire de nos jours. Pas d'effets numériques ici ni d'images de synthèses, du cinéma à l'état pur.
