J'ai vu ce film pour la première fois à l'occasion d'une de ses diffusions sur France2-3 en deuxième partie de soirée il y a 4-5 ans et à vrai dire, ce film avait "choqué" mon adolescence cinématographique, découvrir qu'il existait encore des guerres civiles de nos jours en Afrique qui sont articulées par les gros bonnets Européens m'avait scandalisé et j'avais pris le parti des mercenaires, la fin m'avait particulièrement marquée, avec Raffer ...
J'ai eu envie de revoir ce film depuis 1 mois, après avoir vu au cinéma
Blood Diamond avec DiCaprio, traitant un peu du même sujet et de la responsabilité Européenne dans les guerres Africaines ...
Pour revenir à nos oies sauvages, Sir Edward Matherson riche banquier Londonien (et impliqué bien sur dans plusieurs multinationales) fait appel au colonel Allen Fallkner (Richard Burton) pour une mission d'intervention en Afrique consistant à délivrer un chef d'Etat Africain : Julius Limbani pour le ramener en Angleterre et à plus long terme, le ramener au pouvoir dans son pays à la place du général Ndofa, ainsi Matherson récupèrerait l'exploitation des mines de cuivre du pays. Fallkner accepte la mission et s'entoure d'un commando de 50 soldats composé essentiellement de vieilles connaissances, de vétérans de telles opérations, parmi eux on retrouve Raffer Janders (Richard Harris), fin stratège et ami de longue date de Fallkner, Shawn Fynn ( Roger Moore), grand ami des deux derniers et pilote, Peter Coetze (Hardy Kruger), ami de Fynn qui veut à tout prix rentrer chez lui en Afrique du Sud. Très efficaces une fois lancés sur le terrain ces commandos représentent néanmoins un coup de 500.00$ pour Matherson et un gros moyen de pression sur Ndofa, ce qui bouleversera les choses, nos Oies sauvages fortes de leur sens de l'honneur trahit comptent bien rendre la monnaie à leurs détracteurs ...
Ce film de guerre officieuse est emmené tambour battant par l'excellent trio Burton-Harris-Moore, jouant judicieusement sur les qualités des uns et des autres, Andrew V.McLaglen ("fils spirituel de John Ford" pour les westerners) nous livre un divertissement de qualité non démunit d'intentions politiques, entre autres, McLaglen nous annonce 14 ans à l'avance la fin de l'apartheid en Afrique du sud et la fin de la domination blanche (cf. discussion entre Coetze et Limbani), désormais les 2 communautés devront travailler ensemble ou l'une surpassera l'autre ! L'action est attendue avec impatience pendant prés d'une heure mais par la suite elle ne nous quitte plus et les affrontements se succèdent entre nos mercenaires et les "Simbas" de Ndofa, on y voit une violence par les images assez osée pour l'époque : le sang gicle souvent ! Les corps sont mutilés, brûlent devant la caméra ... On sent toute la cruauté des "Simbas" à plusieurs reprises ! Mais aussi la cruauté de nos mercenaires laquelle peut parfois être obligée par les circonstances ... "On ne peut pas les laisser aux Simbas alors si personne ne veut le faire ... !".
On s'attache bien vite à nos mercenaires qui au fond ont le coeur tendre, même si s'opposent 2 conceptions du mercenaires : celui ne cherchant que le profit quelle que soit la mission :Fallkner et l'idéaliste pour qui l'argent ne passe qu'en second plan : Janders ... devinez laquelle finit par gagner

alors dans ces conditions, on ne peut qu'adhérer et soutenir ces hommes d'un autre temps, parfois amoureux de la guerre ne recherchant que l'action ou que le bien, manipulés par les riches hommes d'affaire, présentés comme moyen de pression sur qui la faute se retourne on s'attache beaucoup à nos 50 commandos, surtout lorsque les personnages sont très originaux et « sympathiques" : Janders l'idéaliste reflète le bien qu'il y a en chacun de nous, Fallkner celui qui au départ ne voit que l'appât du gain, Fynn l'arriviste, Coetzier le moraliste, Young le vieux sergent-major qui vous entraîne physiquement à coups de pieds dans le cul quelque soit le grade

:"sauf votre respect mon colonel, carrez vous-le dans le cul".
Bref, vous l'avez sûrement compris, les Oies sauvages est un super film de guerre selon moi, où action, l'humour, la morale et les idées politiques se succèdent et font bons ménage. 9/10 pour moi car j’ai vraiment apprécier le revoir ! Presque un must !
Le thème des mercenaires a peut-être était un peu sous-exploitée par l'industrie du cinéma, dommage pour tout le monde car les Oies sauvages fît un carton au box-office et connut même une suite ( dont je n'avais jusque cette après midi encore jamais entendu parler ... Burton devait y tenir le rôle principal mais il décéda quelques semaines avant le début du tournage)
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/e ... ese_ii.jpg
Au passage, je n'ai pas réussit à trouver des renseignements sur une éventuelle édition en DVD(du2), quelqu'un aurait-il des renseignements ?

"Canard bleu, canard bleu, ici Oies sauvages, vous m'entendez ?? A vous ... Canard Bleu, Oies sauavages, j'ai l'air d'une putin de volaille male baisée"